Garçon, un Spritz !
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Tube de l’été
On ne présente plus le Spritz tant il est fameux. A lui seul, il évoque un coucher de soleil en Italie, une chanson pop, les départs en vacances, l’été. Bref, une véritable machine à rêver.
Avec sa couleur orange vif et son grand verre à pied, le spritz est le cocktail le plus “Instagrammable” des terrasses estivales. Un exotisme un peu kitsch : sa couleur flashy nous rappelle le design des seventies, un univers rétro comme le papier peint de Mamie.
Focus sur l’incroyable histoire de la “Spritzmania” !
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Décryptage d’un coup de marketing maitrisé
Exit le Mojito et ses influences Cubaines et Latines, on s’émerveille à travers la Dolce Vita Italienne.
Pétillant, ensoleillé, le Spritz s’est déjà imposé depuis quelques années comme un classique mélangeant amertume et fraîcheur.
Une stratégie orchestrée par le Groupe Campari qui rachète la marque Aperol en 2003.
L’entreprise a su jouer d’un marketing très travaillé à base d’événements en tout genre, des soirées cocktails, des dégustations, formations aux barmans, lancement dans les bars branchés …. Jusqu’à la grande distribution. Le Groupe Campari a flairé tout le potentiel d’Aperol , cet alcool léger de Padoue crée en 1919, le remettre au goût du jour avec ses arômes d’oranges amères et de rhubarbe, bien au-delà de Venise, Padoue, Trévise, pour dépasser très largement toutes les frontières. Remarquable de démocratiser l’amertume d’un cocktail, qu’on l’aime ou pas et épater la galerie sur les réseaux sociaux !
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Où a été inventé le Spritz ?
Il est né à Venise mais avec l’esprit des Autrichiens. Il faut savoir qu’au 19 -ème siècle, ce sont les Autrichiens qui occupent la ville et que ce n’est pas de tout repos. Par conséquent, il faut bien se détendre ! Ces derniers avaient un petit doute sur la qualité des vins locaux et avaient pour habitude de les allonger avec de l’eau gazeuse. Selon leurs propres termes “d’asperger ou d’arroser ” le vin avec de l’eau. D’où le nom “spritzen” qui vient d’une expression qui veut dire “asperger” en Allemand. Mais alors, le spritz est-il Italien ou Autrichien ? Débat politique : les deux ! Mais alors, que s’est-il donc passé ?
Conversation autour d’un spritz pour savoir si les histoires sont aussi colorées qu’on veut bien nous faire croire, et faire la lumière sur cette ancienne saveur amère remise au goût du jour. Si les Vénitiens ont conservé ce nom, la recette a bien évolué.
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50 nuances d’amertume
Il existe beaucoup d’alternatives au spritz, autant de goût qu’en apparence.
En Italie, chacun possède “son amer”. (Bitter).
Campari, Cynar (à base d’artichaud), Fleur de sureau St Germain, Le Select, La Gentiane Salers, l’Aperol … A Venise, on met des olives dans son spritz comme pour le Dry Martini.
Certains préfèrent des goûts ancestraux de décoctions et macérations d’herbes et épices. Impossible de résister à la culture de l’apéritivo ! Il paraît même que cette liqueur, le “Bitter italien” a été célébrée pour ces vertus médicinales ! Cependant, c’est avec l’arrivée du fameux Prosecco italien que la composition du spritz s’est affinée. Ce vin effervescent sec ou doux, aérien, provenant du cépage “La Glera” , plus léger qu’un verre de vin traditionnel, et donc plus adapté à un apéritif en fin de journée.
Le spritz a gagné. L’histoire s’est inscrite en terrasse de café et sur les comptoirs des bars, nous replonge dans l’amertume de cocktails old –school.
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Voici la recette traditionnelle :
Prenez un grand verre à vin ou verre piscine, le remplir au ¾ de glaçons, versez 1/3 d’Aperol ou de Campari, ajoutez 2/3 de Prosecco et un trait d’eau gazeuse. Décorez d’une rondelle d’orange.
é l’ora dello spritz – debby à Ischia
Mon coup de cœur aussi pour le Limoncello Spritz, plus acidulé, avec des citrons de la côte Amalfitaine pour une sensation plus fraîche, plus intense. Même principe pour cette variante ou vous remplacez l’Aperol ou Campari par la liqueur Limoncello.
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Pour un coté plus Sud-Américain, optez pour du Fernet Branca (très en vogue en Argentine et Uruguay) et laissez faire votre imagination . Mamma mia !
A son apogée pour l’été
Avec ses bulles et sa couleur chatoyante, ses glaçons qui tintent, c’est le « long drink » indétrônable de l’été.
Facile à faire chez soi, rentable pour les bars et restaurants, il est difficile de résister à l’effet de mode. Même si l’Américano ou le Negroni pourraient venir lui faire de l’ombre… Il résiste car moins cher qu’un cocktail classique. On en revient au plaisir de flâner en terrasse, il suffit d’un rayon de soleil pour voir fleurir les verres orange. C’est le cocktail le plus simple au monde et unisexe ! Mélangez trois ingrédients et le tour est joué ! Gloups ! Et puis, le “rosé- pamplemousse”, c’est déguelasse !
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Tout un monde, un état d’esprit dans un verre : l’apéro c’est une parenthèse enchantée, une temporalité douce et lente. “Weekend à Rome”, une ritournelle acidulée.
De New-York à Paris, l’insolence légère d’une Dolce Vita nous enivre, d’incontournables Happy hour, antipastis à gogo, ce “slow drink” c’est une invitation à la vie.
Et si c’était ça la douceur de vivre, d’ailleurs, on en a bien besoin, non ?
debby à Ischia – Spritz time !
On vous rappelle que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé . A consommer avec modération.
