Ginny and Georgia :
une série noire et rose

C’est durant le confinement que j’ai découvert sur la plateforme “Netflix”, cette série sentimentale pas aussi lisse qu’elle en a l’air : “Ginny and Georgia”.
Envie de vous faire partager ce coup de cœur, féministe et engagé, je m’autorise à vous en parler, car sous ses airs de drame pour ados à l’eau de rose, la série porte un regard sur les problématiques socioculturelles. Sans me la jouer “girly”, j’avoue un faible pour les séries “Feel good ”. Exit les infos déprimantes, vive les séries rafraîchissantes !
L’histoire

Georgia (Brianne Howey) jolie trentenaire blonde platine, célibataire, au sourire incendiaire, et sa fille Ginny (Antonia Gentry) 15 ans, métisse introvertie, ainsi que son petit frère Austin (Diesel La Torraca) un mini “Harry Potter” quittent le Texas pour le Massachusetts et tente alors de s’intégrer dans le décor d’une banlieue chic “Wellsbury” pour y démarrer une nouvelle vie. Malgré de nombreux obstacles liés au sombre passé de Georgia, elle devra affronter les mentalités arriérées de cette nouvelle ville et de ses habitants.
Georgia fait grande impression, et va, épisodes après épisodes donner un coup de fouet dans les meurs et coutumes de cette bourgade bourgeoise et raciste. On s’attache aux personnages. Celui de Georgia est de loin le plus attirant.
Si Georgia s’enfile joyeusement des verres de vin rouge, dégaine son vibromasseur avant de s’endormir, exhibe des décolletés plongeants, elle dévoile aussi un coté plus sombre avec des flash-back violents … Et Ginny n’est pas l’adolescente sage et responsable qu’elle semble être…Entre divers degrés de tromperies, de nouvelles amitiés, histoires d’amour torturées, on explore les fissures et les secrets de ce binôme.
Cette série de type dramatique a aussi le mérite de parler de sujets sérieux comme le racisme, notamment lié au fait d’être métis comme Ginny, ainsi que l’automutilation chez les adolescents.
Portée par Antonia Gentry (Ginny) et Brianne Howey (Georgia) la série nous raconte surtout les rapports conflictuels et ambigus mère-fille juste après la mort du beau-père de Ginny et leur fuite. On se rend compte que Georgia est une mère aimante et prête à tout pour ses enfants. C’est une vrai “badass”.
Cette histoire est loin d’être monochrome et c’est pour cela qu’elle est touchante. D’autres personnages comme “Marcus” le marginal de l’histoire, ou bien “Joe” le gérant du restaurant de Wellsbury, si adorable (amoureux en douce de Georgia) et “Max” la meilleure amie de Ginny, égocentrique lesbienne, pétillante et positive qu’elle prend sous son aile… Jusqu’à “Paul” le maire au cœur généreux et que Georgia épousera …
Mon point de vue

Entre drame féministe et intrigue sentimentale pour ados, cette série est un alliage rose bonbon teinté d’humour, de bons sentiments et un algorithme d’émotions…
“Ginny and Georgia” c’est un cocktail entre “Gilmore Girls” et “Desperate Housewives” qui démontre le combat des mères prêtes à tout. N’en déplaise à Taylor Swift !
C’est Sarah Lampert qui est la créatrice -productrice de cette série de 10 épisodes de la première saison. La deuxième prochainement sur Netflix, impatiente !