Music Queens : la musique des femmes puissantes
Une histoire de girls power ⚡
Coup de 💘 !!!
Arte nous régale en ce mois de juin avec une série animée sur vingt tubes qui nous ont fait chanter et danser… Mais en avons-nous bien saisi le sens et l’impact ?
Une chanson, un épisode de trois minutes, qui s’amorce avec un rappel du contexte historique et politique de l’époque. Une histoire animée de la pop à travers de grands succès populaires.
Ces vingt tubes mis en lumière sont des hits qui ont porté l’émancipation des femmes tout en restant d’actualité. On comprend alors pourquoi ces succès populaires perdurent, non seulement sur les playlists actuelles, mais aussi dans les manifestations où l’on peut voir des groupes de filles les entonner en cœur pour revendiquer leur place.
Comment Girls want to have fun de Cindy Lauper est devenu un hymne féministe ?
Comment Beth Ditto de Gossip a-t-elle imposé un nouveau modèle féminin ?
Comment Françoise Hardy chante le spleen en pleine frénésie yé-yé de “Tous les garçons et les filles” ?
Rebecca Manzoni porte le récit de ses femmes fortes auxquelles Izia et Aîssa Maîga prêtent leurs voix.
Les épisodes se concluent par un mini-karaoké qui permet d’interagir avec le spectateur. Car un hit, l’air de rien, c’est une ritournelle dansante… Et aussi parce qu’écouter un tube, c’est choisir ces héroïnes !
Portraits
Des portraits culottés comme celui de Nina Hagen et son « African Reggae » : mélange de punk et de reggae, ou comment une Est-Allemande grunge aux cheveux rouges lance son hymne libertaire.
Sur les ondes françaises et Européennes, en première place, Caroline Loeb, trentenaire à la coupe garçonne, plante de décor avec « C’est la ouate » : complainte à la paresse et aux lendemains de fêtes.
Mais aussi les Ronettes, Dolly Parton, Blondie, Sia, Lizzo, Angèle, Sheila, Françoise Hardy, et tant d’autres chanteuses qui illustrent ces pastilles documentées et mises en valeur sous les traits humoristiques de la dessinatrice BD : Leslie Plée.
Une aventure féministe et instructive jusqu’au bout des ongles !
La musique a joué un rôle d’émancipation dans l’histoire des femmes et Music Queens, c’est le sacre de vingt icônes rock et sexy, des filles qui osent, micro au poing.
Jolie surprise en BD !
Bayard Graphic et Arte Editions adaptent la mini-série en BD. Un livre coloré et percutant qui célèbre dix chanteuses libres. Toujours illustré par Leslie Plée et coécrit par Rebecca Manzoni et Emilie Valentin. Ce roman graphique est paru depuis le 17 mai.
Dix chansons qui ont changé le monde. Dix chanteuses qui ont cassé les codes, bouleversé la musique, révolutionné le regard des femmes et pris leur place dans une industrie qui rêvait plutôt de les façonner.
Nina Simone, Janis Joplin, Anne Sylvestre, Marianne Faithfull, Patti Smith, Blondie, Bikini Kill, Madonna, Queen Latifa et Beyoncé sont les Queens de ce livre.
La première à ouvrir le bal, c’est Nina Simone avec son titre “Ain’t got no, I got life”.
Quel combat s’élève dans ce morceau ?
Quelle reconnaissance se cache derrière “The ballad of Lucy Jordan” de Marianne Faithfull ? Quel droit fondamental a inspiré “Non, tu n’as pas de nom “ d’Anne Sylvestre ?
Ces cartons musicaux, leurs messages et leurs interprètes, dégagent un propos militant.
On y retrouve Patti Smith avec “Gloria”, Debbie Harry de Blondie avec “Heart of Glass”,
“Rebel Girl” de Bikini Kill, Queen Latifa avec “U.N.I.T.Y”, “Run the world” de Beyoncé…
Ces femmes ont apporté une contribution essentielle à ces genres musicaux. La musique Punk y tient notamment une belle place avec par exemple Nina Hagen.
Et sans Debbie Harry, pas de Madonna. Ce qui est puissant comme message, c’est qu’une chanson que l’on fredonne sans y penser se relève porteuse d’un présage révolutionnaire !
En conclusion, ces reines, artistes engagées de la pop-culture continuent à nous faire vibrer, libèrent une énergie communicative et sauvage.
Music Queens, j’adore : Dansez maintenant !